Un peu plus au nord, un peu plus loin, le Lac St-Jean dessine un paysage maritime en plein coeur des forêts québécoises. Et parmi lequel on retrouve la véloroute des bleuets, un mythe cyclotouriste québécois.
Le tour du lac et la Véloroute des bleuets
La grandeur du lac St-Jean peut se confondre à celle des grands lacs. La rive opposée se distingue parfois à l’horizon, mais sait aussi disparaître pour ne laisser place qu’à l’immensité de l’eau. Le soleil d’été n’a pas prit le temps de réchauffer ces eaux encore froides de l’hiver passé. Mais qu’à cela ne tienne, voilà trop longtemps que nous n’avons pas pu jouer dans l’eau. Yan fait un tour de kayak, tandis que Laura prend un bain rapide qui laisse place à un petit glaçon sur le bord de la plage…
Après 4 jours de repos chez nos amis, nous reprenons notre tour du lac et la véloroute des bleuets. Elle nous offre un tracé complet est facile à suivre. Nous progressons autour du lac à travers les champs de bleuets encore verts, des forêts, et une route assez fréquentée. Des haltes sont présentes régulièrement au pourtour de la piste cyclable afin d’offrir toilettes, eau, tables et abris aux cyclistes de passage très présents sur cette véloroute de bonne réputation. L’une des 3 meilleure pistes cyclable du Québec selon pistescyclables.ca. La route des bleuets nous éloigne cependant rapidement du lac. Nous le perdons de vue sur toute la partie nord, et ne le retrouvons qu’à Péribonka où nous prenons le ferry pour aller dans le parc national de la Pointe-Taillon.
Le parc national de la Pointe-Taillon
Ce parc nous séduit d’avantage par son concept que par le parc en lui-même. Ici tous les usagers doivent laisser leur voiture à l’entrée du parc, on ne peut y accéder et s’y promener qu’en vélo. Quoi de mieux pour préserver un espace naturel ? Deux circuits permettent de faire le tour du parc et de la traverser. On y découvre ainsi des paysages de forêt mêlés à des plages de sable. Malheureusement le soleil nous fait défaut, laissant place à une pluie froide, nous empêchant de profiter pleinement de nos derniers moment au bord du lac.
Au départ du lac nous prenons le cap vers le sud-est avec la 172 – route touristique du fjord du Saguenay – afin de rejoindre le St Laurent.
La route du Fjord et Tadoussac – Une ville et des baleines
À quelques dizaines de kilomètres de Tadoussac, nous nous arrêtons d’abord au parc national du fjord du Saguenay. Le camping nous offre une nuit pluvieuse face à la baie et le fjord. Le lendemain, en attendant que la pluie cesse, nous partons observer les bélugas qui aiment se promener dans l’estuaire de la rivière Saguenay. Des dos de mammifères blancs apparaissent ça et là dans la baie. Nous avons de la chance, absents toute la matinée, les démons blancs viennent juste d’arriver.
Démons blancs ? À l’époque les bélugas étaient jugés responsables par les pêcheurs de la baisse des stocks de morue dans le fleuve. On raconte que 10$ étaient offerts par tête de démon blanc, ou encore qu’ils étaient choisis comme cible pur l’entrainement militaire… Mais seul l’homme, par la surpêche, est responsable de la diminution de la morue dans le fleuve. Tout comme il est responsable de la mise en péril des bélugas aujourd’hui en voie d’extinction.
Ces rencontres fortuites nous donne un avant-goût de baleines qui nous attendent un peu plus loin, dans le Saint-Laurent. Elles nous confortent dans notre idée ; un projet dont je parlerai dans notre prochain article.
Dans la soirée et sous le soleil, nous arrivons au fleuve et à Tadoussac.
La ville est drôle. Surpleuplée, tandis que la veille nous étions au milieu de rien, elle semble aussi figée dans le temps, comme toutes les villes touristiques témoignant d’une époque ancienne. À la fois charmante et déroutante, on a aimé le court moment passé tout en dénigrant le coût de la ville et les pratiques touristiques. Ici les baleines attirent, et donc enrichissent la ville. Elles sont un peu partout, des pavés à la girouette, tout comme dans l’esprit des gens qui scrutent l’horizon en espérant les apercevoir. On a scruté, on n’a rien vu…
Sur les conseils d’une cyclotouriste rencontré la veille, nous avons trouvé le lieu idéal pour planter la tente face à l’estuaire du Saguenay. Pas de baleines en vue mais des dizaines de zodiacs remplis de touristes au gilet de sauvetage orange qui partent dans l’horizon, des traversiers, et un hydravion qui offre la vue du ciel.
La ville de Tadoussac aura marqué pour nous un moment important du voyage. À cet instant nous quittons les forêts du nord canadien pour suivre l’eau jusqu’au îles de la Madeleine.Puis nous reprenons la route vers la ville Les Escoumins pour prendre le traversier, avec un arrêt surprise qui fera l’objet du prochain article !
Galerie photo du lac St-Jean à Tadoussac
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