10 jours de voyage à vélo en Belgique et aux Pays-Bas en famille – Partie 1

par | Mai 6, 2024 | Belgique à vélo, Belgique et Pays-Bas en famille, Europe, Pays-Bas à vélo, Voyager en famille | 1 commentaire

Voilà plusieurs jours qu’on en discute sans arriver à une conclusion. Il fait froid, il pleut, les prévisions météo n’annoncent pas d’accalmie, nous ne sommes pas correctement équipés, et l’itinéraire que j’ai planifié est trop ambitieux, même avec des vélos électriques. Malgré les vélos déjà loués, allons nous réussir à réaliser ce voyage à vélo en famille en Belgique et aux Pays-Bas que je rêve depuis si longtemps ?

Retour aux origines

Après un pic de chaleur à 30°C dans le sud de la France, le train nous a propulsé dans une vague de froid et de pluie. Bienvenues à Bruxelles ! Mon conjoint râle. Les enfants aussi. Moi je suis ravie, car c’est en Belgique que le vélo est entré dans ma vie. C’est ici que j’ai décidé de prendre en main le guidon de mon existence pour prendre enfin action. Alors revenir sur mes pas et présenter ces lieux côtoyés pendant plus de deux mois à ma famille, c’est aussi une façon de boucler la boucle et de rendre hommage à la peureuse que j’étais, et qui a osé voyager à vélo.

2 vélos cargo sur la Grand Place de Bruxelles - © La Cyclonomade

Revoir son voyage jusqu’au dernier moment

Nous sommes donc restés immobiles pendant plus de 3 jours à Bruxelles en nous demandant si cette idée de voyage à vélo en Belgique et aux Pays-Bas était raisonnable. Pourtant, si ma famille n’y croyait pas, je ne voyais pas d’autres options :

  • Rester à Bruxelles serait trop morne pour nos enfants (2 et 4 ans) que l’on ne peut pas enfermer dans un appartement sans jouets.
  • Faire des boucles voulait dire rester trop proche, se fier aux trains et on perdait toute l’autonomie du voyage à vélo
  • Et surtout, tant qu’à être de l’autre côté de l’Atlantique, autant visiter les lieux pour lesquels nous étions ici.

Finalement la pluie s’apaise. Ma tante débordée classe quelques dossiers en cours. Nous faisons une journée d’essais de 40 km dans la forêt de Soigne, au sud de la capitale. On se remémore des évidences oubliées, on s’ajuste aux filles qui souhaitent s’arrêter à chaque parc (plaine de jeux), on achète bottes de pluie et polaires extra chaudes.

Avec le sentiment d’être moyennement prêts, c’est seulement la veille nous choisissons de partir et réservons notre billet de train. Le matin du 19 avril, nous prenons donc le train en direction de Hasselt tous les 5 : ma tante, mon conjoint, mes deux filles et moi. Un beau voyage mêlant 3 générations s’annonce.

« Si tout va bien nous rentrerons seulement vendredi prochain », lançons nous joyeusement, mais dubitatifs, à mon oncle qui nous regarde partir.
Quel voyage à vélo allons-nous vivre ?

Chaque voyage est un nouveau départ.

Laura Pedebas – La Cyclonomade

Sur les routes de Flandre à vélo : à travers lacs et cimes des arbres

Hasselt n’est pas une étape hasardeuse. Dans les environs se situent deux pistes cyclables remarquables et uniques au monde (il me semble bien) :

  • Cycling through the water : une piste cyclable qui traverse un lac, permettant au cycliste de sillonner le fond de l’eau, et dont le regard se pose à la hauteur de la faune. D’ailleurs, plusieurs photographes étaient présents pour photographier les oiseaux.
Cycling through the water - ©La Cyclonomade

  • Cycling through the trees : une piste cyclable aérienne qui entraine les cyclistes dans une spirale pour rejoindre la cime des arbres dans le parc national de Bosland. Et puisque cette forêt est protégée, plusieurs oeuvres d’art et haltes vélo reprennent la thématique des arbres pour en faire un lieu nature et culture tout à fait unique.
Cycling Through the trees - ©La Cyclonomade

Mais ce n’est pas tout. Depuis la gare ferroviaire de Hasselt, nous avons suivi des pistes cyclables, principalement hors route. Il y a d’ailleurs tellement de pistes cyclables que nous perdons régulièrement notre cap. Heureusement des panneaux de signalétique sont présents à presque tous les croisements, en reprenant le système de « noeuds » si connu aux Pays-Bas.

Bienvenus aux Pays-Bas à vélo… ou pas !

La 1re journée est longue et se termine sous la pluie à Eindhoven. Cependant nous sommes impressionné à la fois par la qualité des pistes cyclables, leur densité, la prise en compte des cyclistes dans la planification urbaine. Bref, nous sommes vraiment aux paradis des cyclistes : et ça nous fait du bien !

De plus Eindhoven représentait une ville incontournable dans mon parcours pour deux raisons :

  • Le rond-point cyclable aérien
  • La piste phosphorescente Van Gogh Roosegaard. Pour celle-ci, la pluie a eu raison de ma motivation, et je n’ai pas fait les 16 km de détour pour aller la voir.
Rond-point cyclable aérien de Eindhoven - © La Cyclonomade

Puis vient le moment de (re)prendre le train. Après une expérience géniale dans les trains de Belgique, nous imaginons vivre quelque chose d’encore plus extraordinaire aux Pays-Bas… nous sommes déçus.

Tout d’abord, les hollandais voyagent rarement avec leurs vélos dans les trains, à moins qu’ils soient pliables. Nous ne sommes donc pas réellement à notre place. Mais en plus, tout nous est compliqué. D’abord on nous indique le mauvais train. Ensuite il y a tellement de monde, qu’on a beaucoup de difficulté à placer les vélos correctement. Sans compter que le train se remplit au fur et à mesure que l’on approche de la capitale. Rapidement nous ne pouvons même plus circuler, tandis que nos vélos sont dispersés dans deux wagons différents et éloignés. Et cerise sur le gâteau, un homme se permet de pousser ma fille de 2 ans pour lui prendre sa place. Enfin arrivés à Utrecht, notre destination, nous obligeons plusieurs personnes à descendre du train pour nous laisser sortir les vélos. Pour finir, nous souhaitons nous remettre de ce moment de stress en nous posant dans un restaurant à proximité de la gare… il n’y a ni eau ni toilettes.

Nouveau pays, nouvelle culture. Il va falloir que l’on trouve comment être à travers tout ça.

1 Commentaire

  1. Karyne

    J’ai très hâte de lire la suite. Peut-être que ça motivera mon conjoint et moi à nous lancer avec nos enfants de 16 mois et 4 ans.

    Réponse

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  1. Karyne

    J’ai très hâte de lire la suite. Peut-être que ça motivera mon conjoint et moi à nous lancer avec nos enfants de 16 mois et 4 ans.

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