Après une traversée de 5h assez ennuyante, nous arrivons sur les îles avec le soleil couchant. Les lumières rasantes rendent les îles encore plus belle que dans mes souvenirs. Des souvenirs bien anciens qu’il va falloir raviver bientôt…
Notre arrivée sur les îles de la Madeleine
Nous passons 4 journées entières à Havre-aux-Maisons, accueillis par Hélène et François, de vieux amis de la famille de Laura. Ils prennent le temps de nous faire visiter et découvrir quelques coins des îles, ils nous racontent l’Histoire de leur province. Puis les soirées se passent à discuter de nos vieux souvenirs de voyage entre les îles et la France, tout en rattrapant le temps perdu de ces 12 dernières années d’éloignement.
4 jours entiers à nous ressourcer, et ça fait du bien ! 4 jours de confort : lit, douche,… et surtout la cuisine ! Crêpes, gâteaux, et bons p’tits plats chauds viennent remplacer les pâtes, les salades en conserve et les bagels au beurre de cacahuètes. Un régal et un bonheur.
Le tour des îles de la Madeleine à vélo
Les îles vont de paire avec la mer. Ici l’océan est toujours là quelque part : dans l’horizon, dans les constructions, dans les yeux et le coeur des habitants. Il est dans le vieux bateau qui passe sa retraite dans le champs, il est dans les oeuvres des artistes, dans les produits des producteurs locaux.
Les îles, du moins pour les touristes, invitent à la détente, la promenade, … Vous nous connaissez, nous choisissons de faire le tour à vélo (même si on nous propose une voiture) et puisque nous sommes de retour au Québec, c’est avec plaisir que nous retrouvons la Route Verte. Celle-ci suit majoritairement la route principale, la 199, mais il y a un large bas-côté et quelques panneaux de signalétique qui nous donnent une place malgré les innombrables voitures.
Au départ de Havre-aux-Maisons, au port de l’île de Grande Entrée, nous avons surtout profité des plages. De Pointe-aux-Loups à la Grande Échouerie, nous profitons des eaux et du sable fin du golfe du Saint-Laurent. Saviez-vous qu’ici le sable chante ? Lorsque l’on marche il émet un crissement du au frottement de nos pieds et de la composition de la roche. Quant à l’horizon, il y a toujours des fous de bassan qui plongent encore et encore, ou un phoque qui sort la tête ; des spectacles dont nous ne nous lassons pas.
Une journée contre le vent
Après une nuit chaotique sur la plage, mêlée de moustiques féroces et de coups de vent qui ont invité le sable à se mettre jusque dans nos duvets ; nous prenons la route du sud. Direction la ville de Bassin pour rencontrer Annie et Raymond – d’autres amis de la famille de Laura !
85 km seulement nous séparent alors de Bassin, mais c’est sans compter le vent qui est contre nous et particulièrement fort aujourd’hui. Nous progressons à 12 km/h sous le coup de grands efforts. Dépités nous faisons une halte gourmande à la pâtisserie Hélène des îles afin de nous régaler de 2 cannelés avant de reprendre notre route comme nous irions au bagne ; mais avec une bonne surprise à la fin.
Au bout de ces 85 km marqués dans nos jambes, nous arrivons chez nos amis qui nous ont réservé un accueil des plus chaleureux. D’embrassades aux retrouvailles (nous ne nous étions pas revu depuis 10 ans au moins !), nous avons échangé nos vieux souvenirs et des histoires du présent autour d’un bon repas aux spécialités culinaires d’ici et un vin de France ! Nous nous couchons propres et heureux dans un lit confortable. Des soirées à désarçonner les cyclonomades les plus aguerris pour leur faire prendre racine.
Le lendemain ils nous emmènent sur la plage en bas de chez eux, une plage avec un bain d’argile naturel. Bain de boue et
bain de mer clôturent ce bon et court moment passé avec eux. Nous nous disons au revoir avec l’intime promesse d’essayer d’écourter le temps d’attente entre deux visites.
Et le retour sonne déjà…
Notre dernier après-midi sur les îles nous le passons à nous promener sur la Grave avec Catherine, une amie.
La Grave c’est l’ancien port principal des îles. De nombreuses cabanes de pêcheurs à la morue sont encore présentes. Ces petites cabanes de 2 étages permettaient au pêcheur de saler la morue au rez-de-chaussée et de lui offrir un lit durant la période de pêche. Aujourd’hui la pêche à la morue est très surveillée, une grande partir de ces cabanes sont désormais réinvesties par de petits magasins.
La route 199 se termine au port, tandis que la pointe de sable « Sandy Hook » invite ceux qui passent à aller marcher plus loin encore. Là où la terre s’arrête, à la limite de l’océan.
Mais l’heure de notre retour s’annonce déjà. La sirène du traversier nous appelle pour reprendre notre route et rentrer à la maison.
Le chemin du retour commence alors…
Galerie photo des îles de la Madeleine à vélo
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