Après les sanctuaires, je descends des montagnes pour rentrer en région semi-désertique et entamer une route à travers les plus belles villes coloniales du Mexique à vélo.
Fruit du hasard à Tlalpujahuan
Sur la route de Tlalpujahuan, je serre les freins dans la descente car je sais que la route me réserve bien des surprises entre nids de poules et obstacles imprévus. Les soubresauts me font même perdre mon compteur sur la route de Querétaro ! Nous devions justement célébrer nos 29 000 km ensemble ce jour là…
En tout début d’après-midi j’arrive au village de Tlalpujahuan. Je ne devais aps m’arrêter, mais un sommet d’église attire mon regard et attise ma curiosité. Ce serait tout de même dommage de ne pas aller voir…
Le village est charmant avec ses rues pavées (inroulables bien sûr), ses anciennes églises et ses rues étroites. Au pied de l’église à lieu un marché artisanal avec plein de produits magnifiques à base de laine, poterie ou cuir. Une ville étape intéressante pour acheter des souvenirs. Je résiste ardemment à m’acheter une tasse en terre d’ailleurs !
Tlalpujahuan surprend aussi car il se place comme la « capitale des boules de noël ». Ainsi les magasins arborrent des décors hivernaux de neige, sapins de noël et cervidés. Autant de paysages que l’on ne retrouvera jamais au Mexique. Comme quoi les légendes ont la peau dure !
Et sur la route des monarques, j’ai été plus qu’heureuse de m’arrêter ici, car en voyant les ombres voleter au sol, j’ai lever le nez au ciel et aperçut plusieurs centaines de papillons monarque en plein voyage.
Une chouette surprise qui valait la peine de m’y arrêter.
Coups de coeur à Tlalpujahuan
- M’amuser à apprendre à prononcer le nom de la ville
- Promenade dans les rues de la ville
- Chouette rencontre dans le petit marché collé à l’église
- Repas du soir sur une terrasse avec vue sur le coeur de ville
Coup de grisou à Tlalpujahuan
- Les hôtels sont assez chers. Cherchez sur Internet avant, ou bien prévoyez de continuer votre chemin ensuite.
Querétaro & la Dulce Compania
Si j’adore ce pays, je ne peux pas nier que le vacarme de la vie et de faire davantage attention me fatigue sur le long terme. Dans ce brouhaha incessant, Querétaro est mon aire de repos, la ville où j’oublie tout le reste et arrive à rattraper le repos qu’il me manquait alors.
Une fois encore, elle ne m’a pas déçue !
Tout d’abord la ville comporte un centre qu’il est à la fois facile et agréable d’arpenter à pied. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, l’architecture de la ville va fasciner le voyageur et impose une ambiance plutôt amicale.
En plus, Querétaro s’est à chaque fois placée comme la ville des belles rencontres, comme ce fût le cas avec l’équipe de la Dulce Compañia. Attirée par l’odeur, séduite par la deco sur la thématique du vélo et les affiches zero déchet, et enfin définitivement charmé par la saveur de leurs patisseries ; il m’était impossible de ne pas aller leur parler.
Il se trouver que Amaury, fondateur de la panaderia est lui aussi un cyclo-voyageur. C’est d’ailleurs lors d’un voyage à vélo qu’il a choisi de monter sa boulangerie. J’ai finalement loge chez eux car ils sont membres de Warmshowers, et partagé plein de beaux moments : théâtre, promenade, marché, rodada…
Cette ville est définitivement mon coup de coeur face à toutes les villes du Mexique.
Mais Querétaro ce n’est pas seulement la ville. S’il y a parmis vous des aventuriers qui n’ont pas peur des montées et des chemins de graviers, mettez le cap à l’est, la Sierra Gorda vous attend ! Sur la route de Bernal vous passerez d’abord à travers des paysages viticoles avant de rentrer dans les montagnes ou le desert laisse place à une forêt verdoyante et de nombreux cours d’eau.
Une route apparemment difficile mais classée parmi les plus belles du Mexique par les voyageurs rencontrés sur la route.
Coups de coeur à Querétaro
- La Dulce Compañia : classée meilleure boulangerie de tout le Mexique par Laura La Cyclonomade (D’ailleurs ils viennent d’ouvrir un restaurant. Et vue leurs pains, je leur fais confiance !
- Promenade au coeur de ville
- La variété et qualité des marchands d’artisanat
- L’hostel Septimo Arte, beau confo et pas cher
- Musées de la ville gratuit
- La vie culturelle : n’hésitez pas à aller profiter d’une pièce de théâtre ou d’un concert. Il y a toujours quelque chose à faire.
San Miguel de Allende
Faute de temps pour la Sierra Gorda (et je le regrette ardemment), j’ai mis le cap sur San Miguel de Allende, accompagnée par Mariana de la Dulce Compañia, – je ne veux pas radoter, mais ils ont vraiment marqué mon voyage.
La route pour San Miguel fût une belle journée toute en légèreté, car nous avions une voiture relais qui transportait mes sacoches (le frère de Mariana). Nous sommes cependant passés par la route, ce qui nous a valu des voies rapides et la tête dans les moteurs toute la journée. Si la route est facile d’accès, je crois que le chemin à travers les montagnes serait finalement plus tranquille.
La ville de San Miguel est elle aussi classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Avec son patrimoine architectural colonial impressionnant, se promener dans la ville est comme un retour dans le passé. Une ville magnifique, mais très (trop) touristique. Je suis contente de d’y rester qu’une demi-journée. Cela suffit pour faire le tour du centre-ville, manger quelques glaces et repartir.
De mon côté, je sais très bien que le départ de Mariana après plusieurs jours avec eux m’a chiffonné le coeur et déprécié mon moment dans la ville. Cependant j’étais réellement contente de partir et continuer ma route à vélo. Un sentiment qui s’est accentué quand, après l’avoir remercié pour m’avoir cédé le passage, un homme à vélo m’a poursuivi sur 500m en m’invitant chez lui pour une partie de jambe en l’air (c’était bien moins poli en vrai).
Non seulement j’étais contente de partir, mais très pressée aussi.
En tout cas, si vous venez dans la région, prenez le temps d’aller profiter des sources thermales qui sont à proximité de la ville.Le meilleur (il parait) c’est d’y aller tôt le matin (7h) puis d’aller bruncher en ville.
Coup de coeur à San Miguel de Allende
- Les innombrables marchand de glace
- Aller dans les rues secondaires pour des ambiances toutes aussi charmantes et moins de monde
Coup de grisou
- Bien trop de monde les fins de semaine – prévoyez votre séjour ici en semaine si possible
- Le cycliste grossier à la sortie de la ville
Bonne surprise à Guanajuato
Après mon coup de stress du matin (le cycliste grossier), et la chaleur sur la route, je me demande pourquoi je vais à Guanajuato. La route est belle, pas trop difficile, et passe à travers plusieurs villages. Cependant je me demande si cette ville vaut le détour, où si je n’aurai pas dû aller tout droit à San Luis Potosí. Il faut dire qu’avec des rencontres comme ça, le plaisir de pédaler s’estompe un peu face à l’appréhension.
Puis ça revient.
Arrivée à Guanajuato par le sud, entrer dans la vile est compliqué. Tout d’abord il faut prendre des voies rapides à vélo (ça se passe bien mais je n’aime toujours pas ça), ça grimpe, et en plus il y a des tunnels. Pas un, ou deux. Non Guanajuato est remplie de tunnels !
Donc oui, j’aime, j’adore et adule mon moyeu dynamo à chaque instant de mon voyage !
Je vous remet dans le contexte pour ceux qui ne connaissent pas la ville (comme moi le jour d’avant) : Ancienne ville minière, Guanajuato se situe dans un creux au milieu des montagnes. C’est pourquoi elle est bâtie aujourd’hui sur plusieurs niveaux. Non seulement on peut s’y promener uniquement par les souterrains, mais les rues à l’extérieur aussi semble s’entremêler à tous les étages. Un vrai plaisir de s’y promener à pied, et de s’y perdre – c’est moins plaisant à vélo. Laissez le donc à l’hôtel !
Guanajuato compte maintenant parmi mes coups de coeur au Mexique.
Par contre attention, cette ville se mérite car il faut avoir un bon coup de pédale pour monter jusqu’à elle, et en sortir !
Coups de coeur à Guanajuato
- Cette ville ne se visite pas, elle se découvre au fil des rues. Il faut simplement se promener dans ses callejons (ruelles) colorées pour la vivre et l’apprécier.
- Monter en haut du Pipila (téléphérique ou à pied)
- Profiter de la vie nocturne toute en musique
Coups de grisou
- Entre les tunnels, montées et rues pavées, ce n’est pas facile de s’y déplacer à vélo (à m’en bloquer le dos d’ailleurs)
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