Si Bangkok finit par me plaire, ou du moins m’intéresser véritablement, nous décidons de partir rapidement pour le Cambodge. À vrai dire on ne sait pas trop à quoi s’attendre…

Départ pour le Cambodge à pied et à vélo

En réalité on ne s’attend à rien en particulier. Ici, nous avons deux objectifs au programme : visiter les temples d’Angkor et retrouver mon amie qui nous attend à Sihanoukville.

Réveil à Siem Reap et visite des temples d’Angkor à vélo

Les temples d’Angkor sont les trésors les plus connus du Cambodge. D’abord il y a eu le tournage d’un scène de Lara Croft (ironie), puis c’est un site archéologique unique. Cette ancienne capitale Khmer, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est magnifique dans ses formes, sans sa conservation, par la nature sauvage qui l’entoure et la grignote petit à petit, par ses singes amicaux, par ses couchers et levers de soleil aux couleurs sans égal…

Mais l’idéal à Siem Reap (la ville à côté des temples), c’est que toutes les auberges ou presque ont des vélos de location. Et les temples sont vraiment une destination idéale pour le vélo. Amis cyclotouristes, vous adorerez rouler ici ! Les routes sont larges, le trafic est dispersé, et puisque la destination est touristique, on y roule lentement. Sans parlé de la beauté des paysages à travers lesquels on se promène.

Infos pratiques pour visiter Angkor

Pour visiter les temples d’Angkor, nous avons le choix entre 3 forfaits : 1 jour, 3 jours ou 1 semaine. Je pense que 3 jours c’est le minimum pour faire un véritable tour des parcs et profiter un peu de la ville, ses marchés, et sa folie autour de Lara Croft (on peut connaitre tous les bars où Angelina Jolie est allée).

La visite des temples à vélo est idéale pour visiter en toute tranquillité. ET si vous ne souhaitez pas pédaler et avoir une visite guidée, vous pouvez prendre un guide local qui vous accompagnera en pouce pouce.

Horaires : Beaucoup de monde se presse pour visiter les temples au lever du soleil. Certes c’est magnifique, mais ensuite il n’y a plus personne ou si peu, durant 1 à 2h. C’est donc le moment idéal pour arriver et avoir les temples pour soi et prendre de l’avance sur la foule. En plus, c’est l’heure où les singes sont rois !

Pédaler dans Siem Reap

Au delà des temples, la ville de Siem Reap a aussi du charme. Mes activités préférées : Arpenter les marchés aux saveurs locales, et m’assoir en terrasse pour regarder la vie qui passe. Et comme le vélo ici fait encore parti du quotidien de beaucoup de locaux, le vélo apparait sous différentes formes !

La ville de Siem Reap se visite facilement à vélo, et cela permet d’avoir accès à tous les visages de la ville. Car ici le centre-ville reçoit aussi les million de visiteurs par année, ce qui donne un aspect un peu moins authentique. Au centre-ville de Siem Reap vous trouverez tout ce qu’il faut pour faire la fête et acheter des souvenirs de voyages. Par contre, aller pédaler en périphérie de la ville permet de rencontrer la vraie vie des cambodgiens. L’autre visage du tourisme.

De Sihanoukville à Kep : Les côtes du Cambodge à pied et à vélo

Au départ de Siem Reap, nous prenons un bus nocturne pour aller à Sihanoukville rejoindre mon amie. Tant pis pour Phnom Phen, il faut connaitre ses priorités. Le bus est toujours aussi inconfortable, et à chaque fois que nous faisons appel à un service pour nous déplacer, je suis heureuse de vivre une expérience différente, mais je regrette toujours autant de ne pas être venue ici à vélo.

Plages paradisiaques et tourisme russe à Sihanoukville

J’aime l’aventure, le suspense, la découverte. Ainsi j’aime partir vers l’inconnu et ne pas me renseigner sur les pays pour ne pas créer de préjugés avant même de partir. Ainsi, tout comme j’ai découvert des côtes dans Charlevoix, j’ai découvert que le Cambodge est un pays aux plages paradisiaques peu connues. Du moins, peu connues par les occidentaux comparativement aux Caraïbes ; mais très prisées des riches touristes russes et chinois qui viennent chercher le soleil en Asie du Sud-Est.

À Sihanoukville de découvre alors le tourisme de masse cambodgien où des paillotes exotiques se partagent le bord de mer avec des grands hôtels de bétons, où traditions se mêlent au tourisme de masse, où beaucoup de locaux vivent de petits emplois tels que l’épilation des occidentaux sur la plage, et où de jeunes asiatiques se promènent aux bras de riches touristes russes, sous des panneaux publicitaires condamnant le tourisme sexuel et la prostitution des enfants et mineurs. Drôle d’ambiance où je me sens bien, tout en ayant un petit malaise.

Quelle est ma place à moi ? Quel est mon impact sur ce paysage ? Qu’est-ce que ma venue ici lègue à ce pays ?

Mais puisque nous sommes ici je balaye ces idées un peu sombres et profite de ce séjour unique à l’autre bout du monde avec mes amis !
On commence notre séjour ici par une lessive. Voilà un acte simple qui permet de partager les richesses avec les locaux : un échange de services. Ensuite on profite d’une excursion auprès des îles alentours. On sait que le temps compte alors on passe simplement une journée sur l’eau. Cependant il est possible de prendre davantage son temps et d’aller dormir sur les îles. Quant à nous, notre journée allie escapade en bateau, exploration des fonds marins avec masque et tuba, et petite randonnée sur une île.

Ville et poivre à Kampot

Notre prochaine étape est la ville de Kampot. La note est bonne dans le guide du Routard, alors on prend simplement un bus de nuit pour voir de nos propres yeux ce qu’il en est, et nous rapprocher du Viet Nam, notre prochaine destination.

Kampot est une ville agréable, assez typique des villes visitées alors au Cambodge. Ce pays me plait. J’aime son côté un peu sauvage où la nature n’est pas maitrisée, où les règlements semblent moins imposants qu’en occident, où la vie se passe plus simplement.

Pas de course au tourisme à Kampot. On a simplement profiter de la ville à notre rythme et visité les plantations de poivre qui font la richesse et la renommée internationale de cette région.

Kampot Kep à vélo

Malgré ce voyage extraordinaire, je m’ennuie un peu du vélo. Alors voyant que la situation s’y prête, nous louons des vélos pour une escapade à vélo jusqu’à la ville de Kep : soit 60 km aller-retour.

Le trafic est assez dense et les conducteurs parfois un peu dangereux. Je jubile d’être à nouveau autonome sur un deux-roues. Mes amis sont moins confiants et sont heureux de ne pas voyager exclusivement à vélo au Cambodge. Moi je crois que cela fait toujours plus peur d’imaginer que de réaliser un projet à vélo.

La route est simple à suivre, sympathique. Elle nous emmène à travers rizières et petits bouts de forêts ou de bord de mer. Elle nous emmène à Kep. Une petite ville de bord de mer avec un gigantesque marché au produits de la mer. Tout ici éveille curiosité et gourmandise. On achète à petite dose mais on achète de tout (ou presque). On se régale aussi. Cette belle journée fait partie de mes meilleurs souvenirs de ce voyage de deux mois. Et au fond de moi, j’essaye de me promettre de revenir un jour ici, à vélo, afin de découvrir le Cambodge dans toutes ses facettes.