À l’assault des montagnes mexicaines et voyage vélo entre soeurs

par | Mar 5, 2018 | Véloroute des Monarques | 0 commentaires

Si l’idée de ce guide est née de mon bénévolat avec la fondation David Suzuki, il s’est transformé en véritable projet durant un froid dimanche d’hiver.

Du délire au projet de voyage vélo entre sœurs

Lors d’une discussion Skype, l’une de mes sœurs me dit qu’elle aimerait venir me voir en février, espérant que le plus gros de l’hiver serait passé. Mais le problème avec le Québec, c’est que l’hiver dure bien plus longtemps qu’en France. Ainsi février est souvent marqué d’un froid glacial dans sa dernière quinzaine.

Alors on divague…

Peut-être pourrait-on se retrouver ailleurs… Au Mexique peut-être ?

Il ne nous en fallait pas plus pour lancer un grand projet ! Ou encore à ma sœur ainée pour s’ajouter au voyage, organisant ainsi notre second voyage juste toutes les 3, comme nous ne l’avions pas fait depuis dix ans environs.

Le top départ fût donné ce fameux dimanche au début du mois de décembre 2017.

J’ai donc 3 mois, dont 2 durant lequel je vais travailler à temps plus que complet pour préparer ce projet que vous connaissez déjà, la Véloroute des Monarques.

De Mexico à Toluca

Notre premier arrêt c’est Pedalea Mexico afin de récupérer nos vélos. Une fois les derniers réglages faits, nous disons au revoir à Luis et Lucrecia. L’excitation se fait ressentir. Ça y’est ! Le voyage à vélo commence.

Faute de vouloir faire vivre une première expérience vélo dans le trafic de Mexico durant plusieurs jours (la ville de Mexico et les autoroutes qui y mènent sont vraiment longues et peu intéressantes), on va au terminal Observatorio afin de prendre un bus pour Toluca, première grande ville à l’est de Mexico City.

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Après quelques détours, on fini par trouver le terminal. J’appréhende un peu. Il faut dire que j’en ai plusieurs des histoires de vélos non acceptés dans les bus. Mais c’est facile. Tellement facile que j’ai du mal à comprendre que tout aille bien. Jusqu’à la descente de l’autobus je m’attends à ce que l’on nous fasse quelque reproche à propos des vélos.

Mais rien.

Tout se passe bien et mieux que ça encore… Nous arrivons à Toluca entre deux orages et nous tombons sur l’hôtel par hasard en entrant dans le centre-ville.
Elle est pas belle la vie ?

La ville de Toluca est belle, mais ne contient que peu de centres d’intérêts spécifiques. Il y a cependant un incontournable : Le cosmovitral. Oeuvre de Leopold Flores, cette serre de style art nouveau au vitrail coloré, est un jardin botanique unique à ne pas manquer.

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Toluca est aussi le camp de base de l’Association Ruta Monarca qui travaille pour le développement et la mise en place de jardins écologiques avec asclépiades pour développer un itinéraire sécuritaire pour que les monarques puissent trouver à la fois des lieux de reproduction et des aires de repos sans pesticides.

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Première journée vélo difficile et magnifique

Au départ de Toluca est notre toute première vraie journée de cyclotourisme. Au programme nous avons 60 km et un dénivelé de +700m. Un véritable défi pour débuter un voyage ; et comme tout début de voyage, nous ne sommes pas tout à fait organisées. Nous prenons la route vers 11h, pile au moment des fortes chaleurs. Si avec le temps va tout s’en va, ce genre de souvenirs et d’expérience reviennent aussi au galop. À vélo nous sommes confrontés aux éléments, il faut donc s’adapter au territoire traversé. Des pays aussi chauds que le Mexique engagent le voyageur à se lever tôt pour profiter du luxe de la fraicheur qui est assez rare.

Mais voilà… Nous partons sous un soleil de plomb et prenons la route nord de Toluca qui est très passante, et avec de nombreux vendeurs de fruits frais qui occupent le bas-côté. En levant la tête, on peut voir à plusieurs reprises des panneaux touristiques « Ruta Monarca ». Mon cœur papillonne. On devrait rencontrer les monarques très bientôt !

Une fois sur les routes de montagnes, un soleil à son zénith nous assomme, les bouteilles d’eau se vident trop vite et les montées n’en finissent plus. Malgré tout on avance et on tient bon. Tout doucement, mais on avance.
De plus, dû à la chaleur ou l’effort, on n’a pas faim. Vers 14h cependant on se rend compte de notre état d’épuisement et on décide de s’arrêter manger afin de recharger les batteries, et surtout se mettre au frais.

Par hasard on découvre le Violet Coffee dans le petit village de Santa Maria del Monte. Lieu incongru dans ce semi désert, les propriétaires sont adorables. On adore !
Le genre de rencontre qui donne le goût de continuer, parce que finalement, je ne suis pas sur la route pour brûler sous le soleil, mais bien pour collecter tous ces petits moments qui rendent la vie plus vraie.

Puis on continue notre pérégrination à vélo.

Un peu à reculons peut-être… Je crois que la chaleur nous monte un peu à la tête. Et quand le soleil disparait enfin… c’est pour nous préparer un orage à la nuit tombante. L’inquiétude s’installe petit à petit dans nos trois caboches.  Quelle est la meilleure solution ?

Face à nos nombreux arrêts, on décide de tenter le stop. Hors de question de devoir assumer à la fois l’orage et la pluie uniquement par obstination.

Le premier pick-up qui passe est le bon. Il ne va pas à Valle de Bravo, mais il peu nous emmener quelques kilomètres plus loin. On refuse d’abord, cependant la famille insiste car ils souhaitent réellement nous aider.

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Ce petit trajet nous entraine de l’autre côté de la vallée. Le paysage est transformé ! Les montagnes sont couvertes de pins, l’air plus frais et l’orage semble rester coincé dans les montagnes. Quand notre conducteur s’arrête, il ne nous reste plus qu’à profiter de la descente… un dénivelé vif et des courbes en douceur.

Un vrai régal !

À la nuit tombante, nous arrivons au village de Amanalco. On y trouve de quoi réparer le porte-bagage de Fanny, quelques emplettes souvenirs des plus authentiques à la quincaillerie, et des restaurants typiques qui nous rappellent un peu le repas du midi. Ce sont ces arrêts là, ceux où personne d’autre ne semble s’arrêter, qui font que voyager à vélo est le meilleur moyen de découvrir un pays. Cela nous permet de découvrir toutes les facettes de celui-ci, des plus connues aux plus rurales.

Le réveil aussi est authentique : les coqs du village (mais surtout celui de l’hôtel), ont chanté toute la nuit !

Valle de Bravo pueblo magico

Notre prochaine étape est Valle de Bravo. Classé « Pueblo Magico« , il fait parti de ces villages touristiques valorisés par le Mexique pour ces attraits atypiques.

Au premier abord on a adoré : il est agréable de flâner dans les ruelles, on s’est offert une sortie parapente, une escapade vélo aux cascades, et tout simplement regardé les locaux vivre sur la place principale tourmentée par le chants de trop nombreux oiseaux.

Mais la ville et ses rues étroites sont constamment bouchées par le trafic, les revêtement en pierre rend les escapades vélo difficiles, et surtout… surtout… Il est presque impossible d’obtenir les informations pour aller par nous même au sanctuaire Piedra Herrada, puisque tout le monde est prêt à nous faire payer pour y aller.

On opte finalement pour une sortie en vélo de montagne… Qui en réalité ne va pas dans le sanctuaire.

3 jours et toujours pas de monarques.

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Sanctuaire monarque Piedra Herrada

Puisque l’entreprise de vélo de montagne nous a mal renseigné, on négocie pour qu’ils nous déposent, avec nos vélos, au sanctuaire des monarques. Nous arrivons tardivement, et sommes les dernières à rentrer dans la réserve. Le soleil est déjà bas, les monarques alors sont sur les cimes des arbres, là où sont les derniers rayons

On les observe de loin, à la fois fascinées par leur histoire et déçues d’être arrivées trop tard et de ne pouvoir les admirer à papillonner autour de nous.

Nous rentrons à Valle de Bravo en stop car la nuit est proche et la route longue. Notre conducteur doit nous laisser à l’entrée de la ville. Il faut donc affronter les rues de pierres après une journée de plus de 45 km de vélo : montée et VTT. On est un peu lasse. Il est temps de quitter Valle de Bravo qui nous avait tant charmé au début.

En voyage itinérant, ce n’est pas bon de rester trop longtemps immobile.

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