Les voyageurs qui passent par l’Amérique Latine favorisent souvent la Cordillère des Andes pour ses défis et son histoire. Cependant ce continent mérite d’être visité sous toutes ses facettes. Il ne faut pas manquer la côte Atlantique, les chutes d’Iguaçu, le Brésil, etc. Alors, quittons les montagnes de la cordillères afin de découvrir de nouveaux horizons et un nouveau défi : Traverser l’Amazonie à vélo !
Ici le froid et les dénivelés laissent place à la chaleur, l’humidité et la terre battue. L’Amazonie à vélo c’est tout un défi ! Cependant c’est une destination qui va vous entrainer dans un univers inconnu et à la rencontre d’une population accueillante pour qui les touristes sont rares.
L’Amazonie est une destination incontournable pour tout voyageur en quête de nouveaux horizons. Cependant ne vous y lancez pas sans réfléchir. Cette jungle sauvage ne vous offrira pas de répit. Elle est d’ailleurs qualifiée de l’étape la plus difficile par l’équipe de Solidream durant leur tour du monde. Alors si vous souhaitez y aller, donnez-vous un défi à la hauteur de vos capacités. Peut-être simplement des incursions de 2 à 3 semaines seulement pour retourner ensuite sur la côte.
Tout ce qu’il faut savoir sur l’Amazonie à vélo
La météo
En Amazonie il fait toujours chaud, voire très chaud…environ 28°C sur la côte est, et un thermomètre d’avantage proche des 40°C à l’ouest de l’Amazone. Une chaleur d’autant plus forte qu’elle est chargée d’humidité… Quoi qu’il se passe, vous finirez trempé en fin de journée.
Prévoyez d’y aller en « saison sèche », soit durant Juillet et Aout. Cependant vous ne ferez qu’éviter des pluies diluviennes, en échange d’averses et d’orages presque quotidiens.
La route
Si les routes sont rares, plusieurs routes sont toutefois possible. Dans un défi de développement économique et d’unification, plusieurs routes ont été taillées à travers la forêt. La plus connue est la BR-230 – La Transamazonienne – qui relie le Pérou à la côte Atlantique du Brésil sur plus de 4000 km.
Ici pas de bitume, mais de la terre battue, sèche, dure. Une terre qui, sou l’effet de la pluie, se transforme toutefois en boue collante qui s’englue dans les mécanismes d’entrainement du vélo et empêche les cyclistes d’avancer. La jungle n’est pas si facile à dompter. La terre, la flore et l’humidité sont un combat quotidien pour ceux qui entretiennent et fréquentent cette route. Là-bas le sol est en mouvement constant, et il ne sera si étonnant de trouver une rivière ou des fossés au travers de la route.
La progression pourra se révéler difficile. Idéalement choisissez une route assez fréquentée par les véhicules. Cela vous permettra de rencontrer plus de monde, et vous offrira une issue de secours en cas de problème.
Prévoyez du matériel résistant, du lubrifiant à chaine de type humide.
Afin de préparer votre itinéraire, vous pouvez vous référer à Google Maps. Cependant restez ouverts au changement et interrogez les locaux. Pas besoin de vous engluez dans des situations inextricables.
Le vélo Bateau ?
Pour relever le défi de l’Amazonie à vélo, Hervé Neukomm a choisi de transformer son vélo en bateau afin de descendre paisiblement l’Amazone.
Approvisionnement en eau et nourriture
Les routes d’Amazonie sont avant tout commerciales. Vous devriez donc y trouver des points de ravitaillement tous les 400 km environ. Sachant cela, prévoyez une semaine de nourriture avec vous par mesure de précaution. Penser à des aliments légers (pour pouvoir en stocker plus) et nécessitant le minimum de cuisson (en cas de pluie le réchaud fonctionne moins bien).
Quant à l’eau, ayez un filtre de purification et des pastilles de traitement. Les hautes températures vont vous demander d’énormes efforts et vous allez consommer bien plus d’eau qu’à votre habitude.
Par exemple, l’équipe de Solidream déclarait boire jusqu’à 8 litres par jours et par personne lorsqu’ils ont traversé l’Amazonie à vélo.
Hébergements
Votre toit principale sera la tente, plantée quelques mètres de la transamazonienne, mais sûrement déjà bien au milieu de la jungle…
Ou si vous souhaitez voyager plus léger vous pouvez aussi prévoir un hamac sans avoir trop de problème pour l’accrocher. Prenez un hamac d’expédition – avec moustiquaire et toit étanche – qui sera plus confortable pour vous protéger des éléments extérieurs.
Rencontres
Sur cette route les cyclistes sont très rares. Tous les voyageurs ont alors eu un très bel accueil des populations locales et beaucoup d’entraide en cas de besoin.
La langue à parler
Le portugais est la langue nationale du Brésil. Une langue tout de même moins utilisée en Amazonie puisque de nombreuses tribus indigènes y résident et continue de parler leur langue. Idéalement partez avec un minimum de vocabulaire pour pouvoir établir des contacts avec les habitants.
Argent
L’Amazonie n’est pas la place où les distributeurs d’argents seront les plus courants, ni celle où vous aurez beaucoup besoin. Prévoyez de partir avec l’argent nécessaire par mesure de précaution.
Astuces et incontournables de l’Amazonie à vélo
L’Amazonie à elle seule est incontournable.
Aucune autre jungle ne peut prétendre à la grandeur et l’aspect sauvage de l’Amazonie. Prenez le temps de vivre cette expérience du haut de tous vos sens. L’ouïe surtout sera sollicitée la nuit, lorsque le chant de la jungle vous enveloppera face au silence des hommes.
Au coeur de l’Amazonie on retrouve la ville de Manaus, une cité de béton de et caoutchouc qui interpelle de visiteur par son histoire et ses lieux insolites : le teatro amazonas, le port flottant, etc.
Dans vos sacoches il y a…
- Un filtre à eau ET des pastilles de purification
- Des vêtements légers qui couvrent entièrement le corps pour se protéger des moustiques et autres parasites
- Une moustiquaire de tête ?
- Tente ou hamac
- Des pièces de rechange pour pallier à un maximum d’éventualités
Pour plus d’idées bagages, aller consulter notre fiche technique Liste type du voyageur à vélo.
Blogs à feuilleter
Bertrand Le Meunier : Photographe et voyageur
Solidream et la vidéo de leur traversée de l’Amazonie à vélo
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