Est-ce qu’un nomade peut s’enraciner ?

par | Nov 16, 2020 | Culture vélo | 2 commentaires

Après avoir dû annoncer une rupture amoureuse sur le web, j’ai acquis une certaine « pudeur numérique ». Ainsi je parle rarement de mon intimité depuis le début de La Cyclonomade. Cependant j’ai l’impression qu’il est temps pour moi de vous raconter ce qui s’est passé dans ma vie ces deux dernières années. Une façon de vous expliquer pourquoi j’ai été moins présente, mais aussi pour vous partager l’avenir du site.

Tout d’abord je suis devenue maman

En 2019 je me suis lancée dans une aventure toute nouvelle : la maternité. Alors même si je me suis déplacée à vélo durant la majeure partie de ma grossesse, et que ma fille est montée à vélo (cargo) dès son 4e jour de vie ; disons que l’aventure au long cours a été mise de côté. Nous avons quand même profité du congé parental pour aller voir l’Ouest canadien et américain en Westfalia (la honte !). Un choix qui a été complexe pour moi qui défend avec ferveur l’usage du vélo, mais aussi important pour prendre soin de ma fille et de mon cocon familial. Je ne veux pas prendre la chance de la dégouter du vélo à être trop insistante. Et surtout je préfère prendre le temps pour m’assurer qu’elle puisse vivre l’aventure avec nous (et non la subir).

J’ai écris mon premier livre publié

Ceux qui me connaissent bien savent que cet événement est une véritable consécration pour moi. Passionnée de lecture je rêve de devenir autrice (ou écrivaine, mais toujours au féminin), depuis mon enfance. Alors je suis vraiment fière de ce magnifique ouvrage à travers lequel de présente de 12 itinéraire dont la Véloroute des Monarques, le Mexique et même l’Hérault à vélo où mon village natal est cité comme un incontournable sur la carte !
Un superbe ouvrage édité aux les Éditions Ulysse et co-signé avec 3 auteurs de talent (dont Jonathan B. Roy !).

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Impact Covid

Puis est arrivée la Covid… Je fais partie de ceux qui sont persuadés que les lois de la nature vont profondément changer dans les prochaines années, et que l’être humain va devoir adapter sa façon de vivre. Et cette pandémie est, à mes yeux, une preuve de ce changement en devenir.
Parmi les gros changements que la Covid a eu dans mon vie : mon conjoint a enfin accepté de quitter Montréal. On a donc acheté une maison dans une petite ville québécoise de la région des Cantons-de-l’Est. Quel bonheur d’être en nature, d’apprécier l’automne depuis mon hamac, d’être au pied de plusieurs pistes cyclables de la région, et d’être à proximité des montagnes des Appalaches – car je me suis mise au vélo de montagne cette année!

Est-ce qu’un nomade peut s’enraciner ?

Tous ces changements m’ont petit à petit enraciné dans mon univers québécois, un univers que je n’ai pas forcément choisi mais qui s’est imposé à moi. J’avais besoin de m’enraciner après 3 année de nomadisme et 5 années dans une grande métropole. Une réalité qui a remis en question mon implication dans ce blogue. Est-il toujours utile après 10 ans de rédaction ? Trop absorbée par ma réflexion, j’ai mis de côté mon activité ici et je me suis laissé absorbée par mon quotidien.

Est-ce qu’un nomade peut s’enraciner ?
Oui. Beaucoup en ont besoin d’ailleurs. Ma maison est un pied à terre afin de mieux partir car je sais que j’aurai toujours un endroit où revenir. Et c’est agréable de ne pas perdre le nord.
Oui. Car à force de ne vivre que sur la route, on a parfois besoin de vacances. Plus ou moins longue, tout comme un sédentaire aime partir à l’aventure nomade pour des durées plus ou moins longue.
Oui. Parce qu’à mes yeux s’enraciner va devenir plus que nécessaire ces prochaines années.
Oui, parce que c’est plaisant de s’inscrire dasn un territoire, d’apprendre à le connaitre réellement, de connaitre sa faune et sa flore sauvage, de savoir l’utiliser somme le respecter.
Oui, parce qu’on a tous le droit de changer.

Et la suite alors ?

Quand je présente une conférence (sur le cyclotourisme bien sûr), on me demande toujours quel est le prochain voyage que je planifie. Je n’ai pas de plan concret encore, mais je en m’arrête jamais de rêver. C’est sûr que je ne compte pas passer l’hiver enfermé, que j’espère explorer ma nouvelle région dès le retour des beaux jours, et que j’adorerai pouvoir venir arpenter les routes de France et d’Europe pendant plusieurs mois afin de profiter de ma famille et du vieux continent.

Donc, malgré plusieurs heures de questionnement, j’ai décidé de continuer à m’impliquer dans ce blogue car j’aime trop ça, et que malgré mon absence vous êtes toujours là (300 visites pas jour en ce moment !).

Je vais continuer à parler de voyage à vélo, de rêve et de littérature autour du cyclotourisme. Je vais aussi commencer à parler du voyage avec un enfant, et autres thématiques autour de la parentalité et du voyage. D’ailleurs n’hésitez pas à mettre vos questions en commentaire.

Alors au plaisir de continuer à rêver de voyage ensemble !

Québec à vélo - véloroute des monarques

2 Commentaires

    • Laura

      À ce jour je n’ai pu faire que quelques sorties à la journée avec elle. J’espère pouvoir partir quelques jours ce printemps. 🙂

      Réponse

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    • Laura

      À ce jour je n’ai pu faire que quelques sorties à la journée avec elle. J’espère pouvoir partir quelques jours ce printemps. 🙂

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