Le vélo est souvent associé à la transition énergétique puisque c’est un outil qui permet de se déplacer efficacement sans énergies fossiles (en dehors de la fabrication évidemment).
Sa symbolique est tellement forte que les Conservateurs avaient accusé en 2021 Steven Guilbault de promouvoir son opinion via un vélo en arrière-plan lors d’une réunion en vision pour le parlement.
Nous allons donc regarder comment et pourquoi un vélo peut troubler à ce point les mœurs des automobilistes ?
Bonne lecture!
Laura.
Remettre en cause la voiture
Comment la voiture a détruit nos villes ?
On ne voit plus l’impact des voitures puisqu’elles font partie de notre quotidien. Il est bon de regarder dans le passé pour observer comment les villes ont évolué pour faire de la place à l’automobile.
Je vous ai mis en exemple l’avant/après de La Nouvelle-Orléans, car lors d’une visite guidée de la ville en 2018, la guide avait spécifié que l’autoroute avait transformé un quartier huppé en quartier de mauvaise réputation.
Cars destroyed our cities
1 chance sur 100
À raison d’une chance sur 100, mourir d’un accident de voiture est la 8e cause de décès la plus probable aux États-Unis.
Du côté des cyclistes, le pourcentage baisse à 1 chance sur 4000.
Cependant un piéton a 1 chance sur 500 de mourir frappé par une auto.
Pourtant les publicités pros voitures « vendent » toujours la sécurité : anti-congestion, anti-sapins menaçants, anti-bonhommes de neige agressifs, et qui saura s’arrêter toute seule avant de « frapper un enfant qui se lance devant la voiture ».
Injuries Facts
Plus que des pubs, une vraie culture
Le rôle de la publicité, Guillaume Rivest en parle très bien dans cet article. Les annonces mettent de l’avant un mode de vie à l’antithèse de l’automobile : la nature, la liberté, etc. Amenant le spectateur à croire que « Si vous ne faites pas de plein air, c’est parce que vous n’avez pas la bonne voiture ».
Beside
Le difficile partage de la route
Se déplacer à pied ou à vélo (trottinette, poussette, fauteuil roulant, etc.) parmi les voitures relève alors d’un parcours du combattant, où une course contre la mort fait monter le stress à chaque auto croisée. Pourtant, il y a de plus en plus de cyclistes sur les routes qui prennent plaisir à se déplacer à vélo. Imaginez ce que pourraient être nos rues si le vélo était considéré comme un égal à l’auto et aux piétons.
Pivot.ca
Les GES du Québec
Et bien évidemment en plus des impacts sociaux, culturels et environnementaux, les transports axés sur le tout à l’auto touchent grandement le climat. Au Québec, presque 44% des GES sont issus du transport.
Environnement.gouv.qc.ca
Les québécois face à la transition énergétique
Un hiver en pleine conscience
Avec des températures anormalement chaudes et peu de neige tout au long de l’hiver, le tout lié aux huit dernières années les plus chaudes jamais enregistré selon le programme européen sur le changement climatique – il devient de plus en plus difficile de nier le réchauffement climatique.
Le Journal de Montréal
D’accord pour changer, mais pas mes habitudes
Telle est l’excuse principale pour justifier la résistance au changement. Cela avait d’ailleurs été (à quelques mots près) la réponse de George W. Bush Jr face aux accords de Kyoto en 2001.Ce fut aussi la réponse de Trump, et ce que l’on peut lire dans le Baromètre de l’action climatique. Face à 86% des Québécois sont actifs, mais seulement 50% ont engagé des gestes significatifs (composter, manger moins de viande, et diminuer l’usage de la voiture et de l’avion. On y apprend aussi que la réticence au changement semble être le manque de plaisir.
Baromètre de l’action climatique
Plus qu’un vélo
Du plaisir avant tout
En prenant le temps de parler avec des cyclistes, on se rend compte qu’il existe bien des raisons de faire du vélo. Mais la toute première, rarement citée, est le plaisir tout simplement. Pourrait-on donc dire que troquer l’auto contre le vélo une fois par semaine pour un trajet court pourrait-être une façon de s’engager avec plaisir ?
La Cyclonomade
La connexion avec notre 1er réseau social
Il suffit d’un sourire, d’une question, d’une porte tenue le temps de sortir du métro – bref, la ville est notre premier réseau social, assure Stein Van Oosteren. J’en ai déjà parlé ici et j’en parlerai sûrement encore.
Des villes à échelle humaine
(Ré) adapter les villes pour les vélos implique de faire de la place aussi aux piétons, d’imaginer des quartiers 15 minutes, de créer des espaces urbains de repos et de rencontre (on en revient au réseau social), et donc des espaces publics sécuritaires pour les êtres humains, et non pratique pour les autos. On souhaite alors que le décès de la petite Mariia marquera une prise de conscience sur le long terme.
Le Devoir
Un modèle de saines habitudes de vie
Pierre Lavoie a lancé un appel pour une mise en place d’un politique préventive sur les saines habitudes de vie afin de créer un modèle de santé durable.Pourrait-on imaginer qu’intégrer quelques déplacements à vélo dans notre semaine, et qu’avoir des villes qui nous permettent de marcher pourrait être une des solutions de prévention ?
TVA Nouvelles
Suggestion culturelle
(*Lien affilié chez leslibraires.ca afin de rester local et encourager Bicy’Québec.)
Quand certaines villes ont plus de stationnements que d’habitants, qu’un trop grand pourcentage des taxes est dédié à l’entretien de la route, et que les populations sont malades d’un air pollué et de trop de sédentarité ; alors bâtir des quartiers sans voitures représente de véritables enjeux de société, et sont une réelle réponse pour des villes plus humaines.
J’ai fait quelque road trips au Canada et au Québec et les mentalités commencent doucement à changer. J’y ai vu pas mal de bonnes pratiques c’est assez encourageant.