Le Nouveau-Brunswick à vélo : la côte est

par | Août 17, 2015 | Tour du Québec en vélo couché | 1 commentaire

Le Nouveau-Brunswick c’est une nouvelle province, une nouvelle étape au voyage, un passage de frontière. On sait simplement qu’après le pont ce sera différent… Entrée au Nouveau-Brunswick à vélo

Le passage de frontière à Campbelton

 Avant de passer la frontière nos sentiments étaient mêlés d’appréhension et d’excitation. En tout cas nous avions une curiosité toute nouvelle de découvrir une nouvelle facette du Canada.

Sur le pont qui nous guide de l’autre côté de la rivière, là-bas, au Nouveau-Brunswick, Yan s’écrit « Je suis heureux d’aller au Nouveau-Brunswick ! Mais je ne sais pas si ce sera le cas demain ! »

Le goût de la découverte nous ravis. Nous découvrons le tout avec une curiosité sans égale, comme à chaque nouvelle frontière, et nouvelle découverte.

Pour le premier soir nous posons notre tente derrière un terrain de baseball, à deux pas de la baie qui sépare le Québec du Nouveau-Brunswick. Nous nous laissons bercer par le coucher de soleil et ce moment solennel.

Sur l’autoroute du Nouveau-Brunswick à vélo !

Notre premier jour de voyage se passe sur la 134, la route touristique du littoral acadien… Le bitume est complètement défait et le bas-côté doit être un peu moins large que nos vélos ; lorsqu’il y en a un. Ici, même les locaux ne savent pas nous dire ce qu’il y a à voir ici. Et lorsque l’on regarde les cartes les villes ont l’air rares et bien trop espacées pour les distances que nous parcourons sur nos vélos. Alors, à Pointe-verte, une envie de sortir d’ici nous amène à partir rouler sur l’autoroute du Nouveau, afin d’aller plus vite et d’être plus en sécurité. À l’Office de Tourisme de Campbelton on nous avait annoncé de larges bas-côté sur la highway 8.

Hum, hum…

Note aux cyclistes : ne jamais faire confiance à une personne qui ne roule qu’en voiture… Si l’accotement est plus large et continu par rapport à la 134, il n’en est pas pour autant sécuritaire. À peine de la largeur de nos vélos, il est en plus séparé d’un parterre de graviers avec une courte marche de 3 ou 4 cm. Une infrastructure dangereuse sur n’importe quelle route, mais il faut savoir que l’autoroute 8 du Nouveau-Brunswick est une simple route deux voies. Donc, lorsque 2 poids-lourds se croisent, il nous arrive de devoir nous décaler en urgence, descendre la marche du bas-côté et manquer de tomber. C’est le fun non ? Non !

Alors, le nez dans le guidon, nous repensons aux autoroutes des États-Unis. Imaginez un bel accotement lisse, aussi large qu’une voie de voiture, et séparé par des bandes rugueuses pour empêcher les voitures de sortir de la route. On était bien…

Mais malgré nos critiques nous restons sur cette route jusqu’à Sainte-Anne-de-Kent et évitons toutes les péninsules touristiques, leurs avantages et leurs détours. L’autoroute nous permet de passer au plus vite ces zones sans intérêts touristiques ni grandes villes pour subvenir à nos besoins : pourvoir acheter à manger, dormir en sécurité et avoir assez d’eau.

La route touristique du bord de mer

À Sainte-Anne-de-Kent on sort enfin de l’autoroute.

Un demi soulagement seulement car nous perdons tout de même le peu de bas-côté que nous avions, le peu de place qui nous était accordé dans ce monde de voiture…

Ferme de la famille MauryLa fatigue et l’envie de profiter de l’océan nous pousse à faire halte dans un camping. Mais pas n’importe lequel, le camping de la ferme Maury, l’un de nos meilleurs moments au Nouveau-Brunswick ; et le début d’une suite de belles rencontres.

La ferme camping est tenu par un couple franco-canadien qui produit du vin de raisin et de bleuets ; ainsi que du cidre glace de fraise. Le tarif du camping comprend une dégustation, l’accès privé à la plage et des douches gratuites ! Ne rigolez pas, les douches sont bien trop souvent payantes au Québec… Bref, un camping à recommander. Un bel endroit tenu par des gens biens sympathiques. Et c’est dans cette bonne ambiance que nous rencontrons Peter.

Peter est un cycliste, mais pas n’importe lequel. Il roule en vélo… couché ! Nous passons la soirée à discuter de choses et d’autres, de vélo, de kayak et de voyage. Peter aussi se rend aux îles, mais son voyage est différent. Fraichement parti, il est aussi un peu plus pressé par le temps. Ce qui fait que nous nous séparons au petit matin, lorsqu’il part sous la pluie tandis que nous attendons une accalmie.

Le long de la route touristique tout est plus beau. Les paysages nous ré-invitent à la découverte de la province. On y rencontre Philippe et Louis, deux étudiants québécois partis de Montréal qui se rendent aux îles eux aussi. Nous passons la soirée ensemble, retrouvons Peter au Camping. Nous comparons aussi beaucoup nos expériences du Nouveau Brunswick à vélo. Peter est le plus positif car il est celui qui a le plus pris le temps de parcourir la route touristique, et semble généralement moins pressé que nous autres, il semble apprécier les choses plus simplement. Les deux étudiants sont plus de notre avis. Le Nouveau-Brunswick à vélo n’est globalement pas une bonne expérience pour nous, et nous avons hâte tous les quatre de sortir de là.

Deux journées simples mais qui nous ont redonné le goût de rouler, même si c’est au Nouveau-Brunswick. Et il faut bien car pour repartir nous devrons traverser à nouveau la province, mais par le sud cette fois-ci.

Le pont de la Confédération

Notre première traversée du Nouveau-Brunswick à vélo s’arrête au pont de la Confédération. L’un des plus longs ponts du monde, soit 12,9 km pour relier l’île du Prince Édouard au continent.

Pont de la confédérationPour des raisons de sécurité il est interdit de passer le pont à pied ou à vélo. Il faut donc s’arrêter à l’Office de Tourisme au pied du pont et appeler le service de navette disponible « 24/24h et 7/7j » – et ils arrivent entre 10 minutes et 2h. Nous avons attendu 1h à l’Office.

Note au cyclistes : précisez bien le nombre de vélo et s’il est spécifique. La navette n’a de place que pour 3 vélos. Si vous êtes plus nombreux ou avec des vélos plus longs, ils doivent alors acheminer un pick-up pour le transport de vos vélos.

Galerie photo du Nouveau-Brunswick à vélo

 

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1 Commentaire

  1. Florence et Camille

    Bonjour,
    Nous sommes deux amies de 23 ans qui débutons le vélo de route et nous voulons faire une première sortie au Nouveau-Brunswick. Nous aimerions nous rendre au Nouveau-Brunswick en auto puis de là partir en vélo pendant 1 à 2 semaines pour exploser le territoire. Nous nous demandons par pure hasard si vous n’avez pas des références pour nous concernant des itinéraires sécuritaire / des beaux campings / les must to see.

    Merci beaucoup,

    Florence et Camille

    Réponse

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1 Commentaire

  1. Florence et Camille

    Bonjour,
    Nous sommes deux amies de 23 ans qui débutons le vélo de route et nous voulons faire une première sortie au Nouveau-Brunswick. Nous aimerions nous rendre au Nouveau-Brunswick en auto puis de là partir en vélo pendant 1 à 2 semaines pour exploser le territoire. Nous nous demandons par pure hasard si vous n’avez pas des références pour nous concernant des itinéraires sécuritaire / des beaux campings / les must to see.

    Merci beaucoup,

    Florence et Camille

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