Je n’en ai pas beaucoup parlé pour le moment, mais l’un des objectifs de ce voyage à vélo était aussi de faire des expériences sur le voyage écologique. Une idée fixe pour des actions floues. Est-ce qu’un voyage écologique est un projet tangible ? Quels sont les gestes à adopter ? Et pourquoi ?
L’impact du tourisme sur l’environnement
L’homme est né nomade, et a toujours cherché à parcourir la planète. Voyager est la meilleure façon d’explorer le monde, de découvrir d’autres cultures, et de s’ouvrir l’esprit. Une façon simple d’observer le fonctionnement de notre planète, d’apprendre à mieux vivre ensemble et surtout d’avoir moins peur de l’autre. Alors même si le tourisme ne rime pas toujours avec environnement, il est important de continuer à voyager.
Je parle bien de voyage et non de tourisme.
Voyage : déplacement loin de son lieu habituel
Tourisme : parcourir un lieu pour son plaisir
Cependant le voyage est devenu tourisme. Puis tourisme de masse. On prend l’avion, logeons dans des hôtels de luxe bâtit en bord de mer au détriment de la nature locale, apprécions les activités menées avec des animaux sauvages qui ont grandit en cage, les régions caricatures leur culture pour répondre aux attentes des touristes… Autant de comportements qui ont un impact très fort sur les hommes et la planète et dont la majorité commence seulement à en prendre conscience. Cela cause non seulement des situations désagréables comme lors de mon séjour au Viet-Nam. Mais surtout cela engendre de réels désastres environnementaux comme c’est le cas aux Maldives. Et à peu près partout sur la planète en fait…
Voyager, comme dans notre vie quotidienne, n’est pas simple et chacune de nos décisions peut avoir un impact important sur la population visitée, la nature, et le développement du site.
Cependant arrêter de voyager n’est pas une solution non plus. L’être humain a besoin de continuer à se découvrir pour mieux se connaitre et vivre ensemble.
Et pourtant, je ne pense pas qu’arrêter de voyager soit une solution non plus… On doit continuer à mieux se connaitre pour mieux vivre ensemble.
Alors puisque la terre est notre terrain de jeu, autant tout faire pour la préserver. C’est pourquoi il est important d’avoir conscience de son impact sur la planète et de tenter de le diminuer au maximum.
La véloroute des monarques comme test de voyage écologique
Quand j’ai commencé à voyager à vélo, je pensais que cela suffisait. Je pensais sincèrement que les émissions de CO2 des voitures étaient le problème le plus important pour l’environnement. Alors en devenant cyclotouriste, je devenais une éco-rebelle, et j’en étais fière.
Puis finalement je me suis posée d’autres questions. J’ai pris conscience des autres comportements ayant un impact néfaste pour l’environnement, et j’ai fais connaissance avec le minimalisme, le zéro-déchet, al consommation locales, le végétarisme… Ça peut paraitre gros vu comme cela, mais ce n’est rien. Ce sont surtout beaucoup de grands mots. Face à cette prise de conscience, je me suis rendue-compte que voyager à vélo n’était pas aussi écologique que je l’aurai crû. Ou en tout cas que ma façon de voyager à vélo ne l’était pas. Face à mes sacs plastiques alimentaire à gogo, les sacs poubelles, les bouteilles d’eau et jus de fruits, ou encore l’achat d’aliments sur-emballés de mauvaise qualité et d’origine inconnue.
Bref, voyager à vélo me transformais en surconsommatrice de plastique.
Et cela fait aussi parti de l’une des raisons de la disparition des papillons monarques.
D’ailleurs, les scientifiques parlent maintenant de la menace de plastique comme étant le premier problème mondial, avant même le réchauffement climatique.
Sachant cela, et pédalant pour parler protection de l’environnement, cette fois-ci je devais changer de méthode d’approche et trouver des solutions pour minimiser mon empreinte carbone tout au long de ce projet. Même si la transition et la recherche de solution n’est pas toujours évidente…
10 façons de rendre ce voyage vélo plus écologique
D’essais en erreur, de test en réussite, j’ai tenté d’identifier toutes les problématiques auxquelles un voyageur a vélo peut être confronté, afin de trouver des solutions. J’ai eu certaines
- Le transport : Réaliser un trajet qui me permettait de rentrer chez moi optimisait alors mon empreinte carbone en ne prenant qu’un aller simple. Cependant beaucoup de personnes sont venues me rejoindre, faisant augmenter l’empreinte carbone de ce voyage.
- Avoir mes contenants et couverts réutilisables : j’essaie d’avoir toujours avec moi mes contenants réutilisables et mes couverts (paille en stainless inclue). Une façon de prévenir toute tentative de gobelet en plastique ou paille fortuite dans mon milkshake.
- Prendre les devants : Malgré la présence de mes contenants réutilisables, L’un de mes défaut c’est d’oublier de demander sans plastique. Une habitude que je dois réussir à ancrer lorsque j’achète de la nourriture avec une personne intermédiaire (serveuse, caissière, etc.)
- La chasse aux magasins en vrac : Je suis partie avec un stock assez conséquents de produits en vrac pour passer à travers le Mexique. Cependant, trouver des produits similaires aus États-Unis n’était pas plus simple. Alors pour faire mes courses je dois me préparer, identifier un magasin qui propose des produits en vracs, et m’essayer. C’est peut-être le plus complexe à mettre au point. Cependant c’est aussi ce qui me permet de réduire au maximum ma consommation de plastique.
- Une trousse de toilette zéro déchet: brosse en bois, dentifrice rechargeable, brosse à dent en bambou, un savon biodégradable, la coupe menstruelle, un cure-oreille, un flacon d’huile essentielle de Tea Tree…
- La cuisine : pas de réchaud pour moi, je m’invente des recettes froides qui me ravissent les muscles et les papilles. Je crois que c’est ma plus belle réussite de ce voyage 🙂
- Minimalisme : même à vélo on cherche parfois à s’encombrer. Une bouteille d’eau que l’on nous offre, un souvenir, un nouveau gadget de plein air… Il est facile de se faire prendre au jeu. Cependant voyager à vélo est le meilleur moyen (avec la randonnée) de vivre des expériences minimalistes et
- Manger bio le plus possible : Manger bio pourrait être en haut de la liste. Les pesticides font parti des premières causes de mortalité des papillons monarques. Mais aussi chez les humains : infertilité, maladies, cancers, etc.
- Ne pas encourager des industries/entreprises sans valeur environnementale : Le meilleur moyen de changer le monde c’est le boycott. Alors ne manquez pas de privilégier les entreprises qui ont vos valeurs pour les encourager, et modifier le comportement des autres.
- Choisir de l’équipement durable et le plus propre possible : Le plastique est souvent fantastique, on ne peut pas le nier. Le matériel de plastique apparait souvent fort et durable. Cependant, en cherchant un peu, vous trouverez souvent des alternatives écologiques, plus durables, locales, etc. D’ailleurs une nouvelle tendance s’en vient, les tissus d’asclépiades. Un moyen parfait de consommer un vêtement efficace, naturel et qui permet de sauver les papillons monarques en valorisant leur plante habitat.
Merci pour cet article , très interssant car on ne pense pas à tout !
Moi meme grande fan de velo, je pars sur les routes cet été pour faire le canl du midi !! Pour me préparer, j’ai chercher du nécessaire d’occas, que j’ai trouvé dans un magasin velo occasion bordeaux. Le fait de recycler participe à ce mouvement éco responsable. Pas de gaspillage,; on recycle et on consomme intelligemment :))
Merci pour ton beau commentaire Lena. Effectivement réutiliser est la première étape du zéro déchet 🙂
Super. Moi qui suis zéro déchet et cyclo voyageuse je ne peux qu’adhérer.