Pas besoin de faire un voyage au fin fond du bois pour avoir des difficultés d’accès à l’eau. Aujourd’hui on dénombre encore 30% de la population mondiale qui n’a pas accès à l’eau potable. De plus, lorsque l’on part en voyage, on ne sait pas à l’avance à quelles difficultés nous allons être confrontés. Donc, peu importe ta destination, avoir un outil pour purifier son eau en voyage est un indispensable.Je vous présente ici un panel des différents moyens que l’on retrouve sur le marché pour traiter son eau en voyage, et vous livre quelques conseils pour faire un choix éclairé lors de votre prochain achat.
Mais que traite-t-on, quand on parle de purifier de l’eau ?
Concrètement, lorsque l’on parle de traitement de l’eau, on vise 3 agents pathogènes et les sédiments visibles :
- Les sédiments visibles à l’oeil nu (mais pas toujours contaminant)
- Les protozoaires : pour faire simple j’ai envie des les définir comme des parasites unicellulaires (et pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous invite à feuilleter Wikipedia). Ils sont à l’origine de maladies diverses qui peuvent être grave si elles ne sont pas soignées.
- Les bactéries : présentes partout dans le monde, elles sont à l’origine des diarrhées et de la dysenterie (entre autre)
- Les virus : dont les plus courant sont les hépatites et la polio.
Techniques de traitement de l’ eau en voyage cyclotourisme
Attention, toutes les techniques impliquent un investissement personnel différent, ne traitent pas forcément les mêmes agents pathogènes et ont un entretien différent. De fait, il faut bien avoir préparé son voyage en amont pour connaitre tes besoins vis à vis de l’ eau en voyage.
Faire bouillir son eau
Souvent vue comme la technique n°1 de stérilisation de l’eau. Faire bouillir c’est simple (si tu as un réchaud), sans apports de produits chimiques et permet de s’assurer de la destruction de l’ensemble des agents pathogènes (sauf les sédiments solides).
Outre sa simplicité, ce choix à l’inconvénient de brûler beaucoup de carburant car il faut faire bouillir durant 3 à 10 minutes.
Idéal quand on a un accès courant à du carburant.
À éviter quand on part dans des régions isolées ou sans réchaud.
Les stérilisateurs de voyage
La stérilisation, tout comme la stérilisation par la chaleur en faisant bouillir l’eau, détruit tout ce qui est présents dans l’eau. Dans le matériel de plein air, on retrouve deux types de stérilisations : une stérilisation chimique et une stérilisation UV.
Stérilisateurs UV comme Steripen
Je commence par mon coup de coeur d’entre tous : Steripen et la stérilisation UV. Léger, compact, rechargeable (avec la dynamo aussi) – la stérilisation UV est propre, ne crée (presque) pas de déchet, et n’ajoute rien l’eau ou le corps – pas même le goût de souffre des pastilles!
Idéal pour des destinations telles que le Mexique où l’on a accès à de l’eau claire non potable.
À éviter si on sait que l’on aura pas accès à de l’eau clair, ou doubler avec un filtre.
La stérilisation chimique : les pastilles / gouttes
Ultra simple d’utilisation, le traitement chimique demande juste de mettre une pastille ou quelques gouttes dans l’eau, puis d’attendre 30 minutes. On y retrouve des traitements à l’iode, au chlore, ou au dioxyde de chlore.
Idéal comme traitement de secours – quand on n’a pas d’autres choix, ou que l’on souhaite juste avoir un au cas où en mode minimaliste.
Mais ils restent des traitements à éviter de manière générale. Et plus particulièrement chez les femmes enceintes. Ils peuvent causer des problèmes de thyroïde, et se périment rapidement. Bref, ce n’est pas la panacée !
Les filtres à eau
Les filtre à eau, sont les seuls qui permettent d’ôter les sédiments visibles de l’eau. Malheureusement ils ne permettent pas de traiter l’ensemble des agents pathogènes selon la taille du filtre. De plus les filtres ont une durée de vie limitée.
La paille Lifestraw
Stérilisateur de poche sans apport chimique, la paille Lifestraw est un outil léger et simple d’utilisation. Au lieu de boire au verre, tu bois à la paille. C’est tout.
Idéal comme stérilisateur d’appoint.
À éviter pour un voyage cyclotourisme de longue durée où le matériel va être mis à l’épreuve dans les sacoches.
Les filtres à pompe
Durable et performant les filtres à eau actionnés par une pompe sont les plus populaires auprès des voyageurs à vélo au long cours. Ils permettent d’avoir de l’eau à peu près n’importe où, tant que l’on a accès à une source plus ou moins fiable. Cependant pomper l’eau demande un effort physique qui peut s’avérer difficile pour les personnes avec peu de force dans les bras. Un fait assez récurrent chez les cyclistes !
Idéal pour les voyages vélo au long cours.
À doubler avec un système de stérilisation (UV de préférence).
Les filtres à gravité
L’utilisation est simple. Un sac propre et un sac sale, avec un filtre entre les deux. On remplit. On suspend à un arbre et on attend que la gravité fasse passer l’eau par le filtre pour atterrir dans le sac propre.
Bien qu’efficace celui-ci non plus ne traite pas 100% des virus, et on a l’air un peu bête quand il n’y a pas d’arbre à proximité.
Ce filtre est parfait pour des sorties dans le bois à proximité d’une rivière (beaucoup utilisé pour les voyageurs en canots).
Par sécurité, il est à doubler avec un système de stérilisation (UV de préférence).
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J’espère que cet aperçu des différents mode de stérilisation et de traitement de l’ eau en voyage t’auras un peu éclairé. J’ai volontairement été très succincte pour la description des produits, car cela mériterait une fiche produit par type d’outils. Si tu aimerais que j’aille plus en profondeur sur les différents produits de traitement de l’eau, laisse moi un commentaire, je l’ajouterai à la liste des articles à venir.
Super récap merci ! La paille lifestrow, c’est top. Les pastilles à eau dépannent bien aussi, mais je trouve que ça donne un gout. Le plus simple et efficace reste le purificateur d’eau mais la durée de vie est un pb. Autant donc marier les différentes solutions en fonction du type de trajet que l’on s’apprête à faire !